Cloud Optimization: Strategies and Best Practices

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Optimisation de Cloud : Stratégies et bonnes pratiques

Table des matières

Depuis 2020, les investissements mondiaux annuels dans les services cloud public ont dépassé les 100 milliards de dollars.

Selon les prévisions de Gartner, plus de 50 % des entreprises auront adopté le cloud d’ici 2025. Cependant, une part significative de ces dépenses est évitable. En effet, une gestion inefficace des ressources peut entraîner des coûts imprévus et inutiles. Pour optimiser leurs ressources cloud et réduire ces coûts, les entreprises doivent mettre en place des pratiques adaptées, tant à court qu’à long terme.

Meilleures pratiques en matière d'optimisation des coûts du cloud

L’optimisation des coûts dans le cloud consiste à réduire les dépenses tout en tirant le meilleur parti des ressources disponibles.

Pour cela, plusieurs pratiques sont adoptées par les grandes entreprises:

1. Identification et suppression des ressources inutilisées

Il est fréquent que des services cloud, tels que des machines virtuelles, des espaces de stockage ou des bases de données, soient provisionnés puis laissés inactifs.

Ces ressources non utilisées consomment néanmoins des budgets continus. La suppression de ces actifs, souvent en surplus, contribue non seulement à la réduction des coûts, mais renforce également la sécurité en réduisant les vulnérabilités potentielles.

En parallèle, l’élimination de ressources superflues réduit l’impact environnemental de votre infrastructure cloud en diminuant les consommations d’électricité et les émissions carbone. Pour détecter ces ressources inactives, les outils d’analyse fournis par votre fournisseur cloud ou des plateformes tierces d’optimisation sont très utiles, fournissant des recommandations sur les éléments à supprimer ou optimiser.

2. Exploitation des instances Spot pour maximiser les économies.

Les instances Spot sont une opportunité de réduire considérablement vos coûts cloud en utilisant des ressources informatiques temporaires et à prix réduits, disponibles selon l’offre et la demande. Ces machines virtuelles sont proposées par les fournisseurs de cloud à des tarifs bien plus bas que ceux des instances classiques, ce qui en fait une solution idéale pour des charges de travail flexibles et moins importantes.

Le principe des instances Spot repose sur un système de tarification dynamique, où le coût varie selon la disponibilité des ressources dans les centres de données. Cette flexibilité permet de réaliser des économies substantielles, en particulier pour les entreprises ayant des besoins informatiques fluctuants, ou pour des applications pouvant supporter des interruptions sans conséquences majeures.

Cependant, les instances Spot ne conviennent pas à toutes les situations. Celles-ci peuvent être suspendues sans préavis si le fournisseur de cloud doit libérer des ressources pour d’autres tâches prioritaires. Ainsi, les applications sensibles, exigeant une disponibilité continue, ou celles traitant de grandes quantités de données, risquent d’être interrompues, ce qui pourrait perturber leur fonctionnement.

Pour optimiser l’utilisation des instances Spot tout en minimisant les risques, il est essentiel d’adopter des stratégies telles que les architectures fault-tolerant et l’auto-scaling. Ces pratiques permettent de répartir les charges de travail sur plusieurs instances et de s’adapter automatiquement à la demande. En cas d’interruption d’une instance Spot, le système continue de fonctionner normalement grâce aux autres instances actives, garantissant ainsi une disponibilité continue et une performance optimale à moindre coût.

3. Exploiter les Heatmaps pour une visibilité claire

Les heatmaps (cartes thermiques) sont des représentations visuelles puissantes qui utilisent un code couleur pour afficher l’utilisation des ressources cloud et les coûts associés. Elles offrent une manière intuitive de repérer rapidement les zones à forte consommation et à coûts élevés, vous permettant ainsi de prendre des décisions stratégiques pour optimiser vos dépenses cloud.

Pour utiliser les heatmaps efficacement, commencez par collecter des données sur l’utilisation de vos ressources cloud (instances, bases de données, stockage, etc.) ainsi que leurs coûts auprès de votre fournisseur. Ces données seront essentielles pour identifier les points sensibles de votre infrastructure.

Ensuite, recourez à des services tiers ou des outils spécialisés dans la gestion du cloud qui proposent des fonctionnalités de heatmap. Ces solutions analyseront vos données et les afficheront visuellement sous forme de heatmaps colorées. Les zones de forte consommation seront représentées par des couleurs chaudes (comme le rouge ou l’orange), tandis que les zones de faible utilisation apparaîtront en couleurs froides (comme le bleu ou le vert).

Grâce à ces cartes thermiques, vous pourrez facilement repérer les ressources sous-utilisées ou dont les coûts sont disproportionnés. Cela vous permettra de cibler précisément les domaines à optimiser et de réduire vos dépenses de manière ciblée.

Les heatmaps vous permettent également de suivre les tendances et d’identifier les schémas d’utilisation au fil du temps. Cette vue historique facilite des ajustements anticipés de votre infrastructure cloud en fonction des variations saisonnières ou fluctuantes, vous permettant ainsi d’optimiser davantage vos coûts cloud.

4. Attention à la "shadow IT"

Le Shadow IT correspond à l’utilisation de ressources informatiques par des employés ou des utilisateurs sans l’autorisation ni le contrôle du département informatique. Celui-ci peut augmenter les coûts de l’informatique dématérialisée de plusieurs manières :

  • Services redondants : Les employés peuvent recourir à plusieurs services cloud pour accomplir les mêmes tâches, entraînant ainsi une duplication des coûts. Par exemple, un employé peut utiliser à la fois un CRM cloud pour les ventes et un autre système pour la gestion de projets. Si ces systèmes ne sont pas reliés, l’organisation paye effectivement deux services pour accomplir une tâche identique.
  • Surprovisionnement : Les employés peuvent allouer plus de ressources cloud que nécessaire. Cela peut générer des coûts supplémentaires, car l’organisation paye pour des ressources non utilisées. Par exemple, un employé peut réserver une grande quantité de stockage dans le cloud alors que le projet n’en nécessite qu’une petite quantité.
  • Coûts imprévus : Le département informatique peut ne pas être au courant des dépenses liées au cloud générées par le Shadow IT, ce qui peut entraîner des coûts imprévus.

Pour limiter ces risques et réduire les coûts du cloud, il est essentiel de former les employés sur les dangers du Shadow IT et sur les politiques concernant l’utilisation des ressources non approuvées par le département informatique.

5. Éviter les transferts de données inutiles

Les transferts fréquents de données entre régions ou services cloud entraînent des frais supplémentaires souvent évitables. En limitant ces transferts aux cas essentiels, et en adoptant des techniques comme la compression et la déduplication des données, les entreprises peuvent réduire considérablement leurs dépenses. La compression réduit le volume de données, tandis que la déduplication élimine les copies redondantes, optimisant les coûts de transfert.

Autres pratiques pour optimiser votre utilisation du cloud :

  • Choisir entre single cloud et multi-cloud : Un seul fournisseur simplifie la gestion, tandis que le multi-cloud assure une flexibilité accrue.
  • Renforcer la relation fournisseur : En développant un partenariat avec votre fournisseur cloud, vous pouvez négocier des conditions tarifaires plus favorables.
  • Intégrer les retours d’expérience des utilisateurs : Les avis des utilisateurs permettent d’identifier les optimisations possibles et d’améliorer l’efficacité.
  • Intégrer l’optimisation au SDLC : Inclure l’optimisation des coûts dès le cycle de développement logiciel.
  • Utiliser des services d’optimisation cloud : Des plateformes comme CloudZero et Amazon CloudWatch proposent des services spécifiques pour une gestion optimisée des coûts.

Stratégies à long terme pour une infrastructure cloud durable

Bien que les stratégies mentionnées précédemment soient principalement orientées vers une optimisation des coûts à court terme, il est important de les accompagner de solutions à long terme soigneusement élaborées.

Les stratégies à long terme suivantes peuvent permettre de réaliser des économies durables.

1. Choix du fournisseur cloud adapté

Il est crucial d’évaluer en détail les offres des différents fournisseurs afin de les aligner avec les objectifs spécifiques et à long terme de l’entreprise.

 Cela implique de prendre en compte le volume des opérations, les types de services requis, ainsi que le niveau de support technique nécessaire. L’emplacement des centres de données est également à examiner pour s’assurer de la proximité avec le public cible et limiter ainsi la latence. 

Gardez à l’esprit que changer de fournisseur peut s’avérer complexe et coûteux. Investir du temps dans le choix du bon fournisseur dès le début vous sera ainsi bénéfique sur le long terme.

2. Sélection stratégique des services (IaaS, PaaS, SaaS)

Les services cloud les plus couramment utilisés sont l’Infrastructure as a Service (IaaS), le Platform as a Service (PaaS) et le Software as a Service (SaaS). Chacun de ces modèles présente des implications financières et des niveaux de gestion distincts.

En tant que décideur, il est crucial d’évaluer attentivement les besoins et les flux de travail de votre entreprise. Par exemple, si vous souhaitez un contrôle total sur l’infrastructure et gérer vous-même les applications et les bases de données, l’IaaS pourrait être la meilleure option. En revanche, si votre priorité est de vous concentrer sur le développement d’applications sans vous soucier de la gestion de l’infrastructure, le PaaS peut offrir une solution plus rentable.

3. Anticiper les besoins futurs

Des prévisions bien établies permettent d’ajuster efficacement vos ressources cloud, assurant ainsi leur disponibilité en quantité suffisante au moment où vous en avez besoin.

Cette approche proactive aide à éviter le surprovisionnement, ce qui évite les coûts excessifs, tout en prévenant le sous-provisionnement, qui pourrait causer des problèmes de performance ou des interruptions de service, entraînant des coûts supplémentaires.

4. Opter pour des contrats de longue durée

Les fournisseurs de services cloud offrent fréquemment des réductions pour les contrats à long terme, tels que ceux d’1 ou de 3 ans. Cette option est idéale pour les charges de travail ayant des besoins en ressources prévisibles et stables.

Pour tirer parti de cette stratégie, il est important d’évaluer votre utilisation du cloud et d’identifier les charges de travail ou applications nécessitant des ressources constantes. Comparez les tarifs des services à la demande avec ceux des engagements à long terme pour en évaluer les économies potentielles.

Cependant, il convient de ne pas opter systématiquement pour des contrats à long terme pour toutes vos charges de travail. Cela pourrait restreindre votre flexibilité et vous empêcher de profiter de nouveaux services plus efficaces ou moins coûteux à l’avenir.

Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre les engagements à long terme pour les charges de travail stables et la flexibilité nécessaire pour les applications dynamiques.

5. Exploiter le mode on-premise pour des besoins spécifiques

Toutes les charges de travail et applications ne sont pas adaptées au cloud. Dans certains cas, il peut être plus rentable et plus pratique de maintenir certains services en interne à long terme.

Si vos charges de travail ont des besoins en ressources constants et prévisibles, et que les coûts de maintenance des infrastructures sur site sont inférieurs à ceux du cloud, il peut être judicieux de les conserver dans vos centres de données.

Conclusion : Rentabiliser votre investissement cloud

Les économies réalisées grâce à l’optimisation du cloud peuvent être considérables. Par exemple, si vous parvenez à économiser 10 000 dollars par mois sur vos coûts cloud, cela représente 120 000 dollars par an. Sur 5 ans, cela totalise déjà 600 000 dollars.

Bien sûr, les économies spécifiques varient en fonction des environnements cloud de chaque organisation, mais la réduction potentielle des coûts est significative.

Enfin, il est essentiel de maximiser l’utilisation de tous les services cloud pour lesquels vous payez. Vous devez optimiser votre investissement dans le cloud pour en tirer le meilleur profit,  plus vous optimisez, plus votre investissement en cloud est rentable.

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